De Vatican II à aujourd’hui : brève chronologie
Durant le concile Vatican II, Mgr Marcel Lefebvre, Supérieur général des Pères du Saint-Esprit, participe activement aux différentes sessions et joue un rôle important dans la résistance à la révolution en marche, en particulier au sein du Coetus Internationalis Patrum, groupe important de plusieurs centaines de pères conciliaires opposés aux tendances progressistes dans l’Eglise.
En 1968, pour ne pas avoir à appliquer l’aggiornamento dans sa congrégation, il donne sa démission et se retire dans un appartement à Rome. Bientôt sollicité par des jeunes gens désireux d’embrasser l’état sacerdotal et de recevoir une formation authentiquement catholique, il fonde à Fribourg, en Suisse, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X.
Approuvée par l’évêque diocésain en 1970, la Fraternité Saint-Pie X acquiert la propriété d’Ecône, en Valais, pour y ouvrir un séminaire international où affluent les vocations du monde entier.
Rapidement ostracisée, notamment par les évêques français qui ne regardent pas d’un bon œil ce séminaire où l’on continue de former des jeunes gens dans un esprit et une discipline traditionnels, l’œuvre est menacée en 1974 puis en 1976, année où se cristallisent les oppositions irréductibles entre Ecône et l’Eglise moderne : refus de la nouvelle messe et défense de la messe traditionnelle, dénonciation des nouveautés doctrinales, pourtant déjà condamnées par le magistère romain : liberté religieuse, faux œcuménisme, collégialité.
En 1988, pour assurer la continuité du sacerdoce catholique et venir en aide aux fidèles qui s’adressent à lui, devant l’état de nécessité provoqué par la volonté de l’Eglise conciliaire de poursuivre les réformes destructrices du catholicisme, Mgr Lefebvre sacre quatre évêques pour continuer le bon combat de la foi.
L’œuvre continuant de croître et de se développer, Rome change de tactique après le pèlerinage du Jubilé de l’an 2000.
Mgr Fellay, supérieur général de la Fraternité, est reçu par le pape Jean-Paul II en 2003, puis par Benoît XVI le 29 août 2005.
Le 7 juillet 2007, le pape déclare que la messe traditionnelle pour laquelle a combattu et a été condamné Mgr Lefebvre n’a jamais été abrogée.
Le 21 janvier 2009, le pape retire les excommunications qui frappaient les sacres de 1988.