Doctrine chrétienne : le sacrement de Confirmation
Le sacrement de Confirmation est un sacrement institué par Notre-Seigneur Jésus-Christ pour conférer au baptisé les dons du Saint-Esprit et le fortifier dans la vie chrétienne. En lui donnant le Saint-Esprit, il imprime dans son âme le caractère de soldat du Christ et le rend parfait chrétien puisqu’il perfectionne les vertus et dons reçus au baptême.
Fait soldat du Christ, le confirmé est aussi combattant de la foi et défenseur de l’Eglise. Il est affermi pour confesser la foi en œuvres comme en paroles.
« Les Apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu y envoyèrent Pierre et Jean. Ceux-ci arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu’ils reçussent le Saint-Esprit. Car il n’était encore descendu sur aucun d’eux ; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains et ils reçurent le Saint-Esprit. » (Act. 8, 14-17).
Les dons du Saint-Esprit qui sont reçus dans la Confirmation sont au nombre de sept : Sagesse, Intelligence, Conseil, Force, Science, Piété et Crainte de Dieu.
Matière et forme du sacrement
La matière du sacrement de Confirmation est l’onction du chrême, qui est un mélange d’huile d’olive et de baume, béni par l’évêque au cours de la cérémonie du Jeudi Saint. Le baume, qui est odorant et préserve de la corruption, signifie que le chrétien est désormais capable de répandre la bonne odeur des vertus chrétiennes et de se préserver de la corruption des vices.
Après avoir imposé la main sur le confirmand, le ministre du sacrement fait une onction en forme de croix sur son front. Il prononce alors ces paroles, qui sont la forme du sacrement de Confirmation : « Je te marque du signe de la Croix et je te confirme avec le chrême du salut, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il ».
L’onction est faite sur le front, où apparaissent les signes de la crainte et de la honte, afin que le confirmé comprenne qu’il ne doit pas rougir du nom et de la profession de chrétien, ni avoir peur des ennemis de la foi. De même, l’évêque donne immédiatement après avoir conféré le sacrement un léger soufflet sur la joue du confirmé en disant : « La paix soit avec toi ». C’est afin que le confirmé sache qu’il doit être prêt à souffrir toute sorte d’affront et de peine pour la foi de Jésus-Christ.
Ainsi possédera-t-il la vraie paix, celle que le monde ne saurait donner : la paix divine qui affermit les pas du chrétien sur la voie du salut et le soutient dans le combat spirituel.
Ministre du sacrement et réception fructueuse
Le ministre de ce sacrement est l’évêque. De manière extraordinaire, ce peut être un prêtre qui en a reçu légitimement le pouvoir. C’est le cas en particulier en cas de maladie grave conduisant à la mort. Mais le chrême employé dans le sacrement de Confirmation doit toujours être consacré par l’évêque, même si le sacrement est conféré par un simple prêtre.
Le confirmand se dispose à recevoir avec fruit ce sacrement s’il est en état de grâce et, ayant l’usage de la raison, s’il est convenablement instruit des principaux mystères de la foi et des autres vérités concernant ce sacrement. Ainsi pourra-t-il s’en approcher avec respect et dévotion.
S’il n’est pas en état de grâce, mais en état de péché mortel, il commet un sacrilège mais le sacrement est valide et marque son âme d’un caractère indélébile. Il ne recevra la grâce qu’après avoir obtenu le pardon de ses péchés.
Dans l’Eglise latine la réception du sacrement de confirmation se fait à partir de l’âge de 7 ans, âge auquel la vie rationnelle et donc morale se développe, ainsi que généralement les tentations. C’est aussi une aide pour communier avec plus de fruits et développer la vie eucharistique dans l’âme des enfants. Mais il peut être conféré plus tôt, en cas de péril de mort ou pour une raison juste et grave (décret Spiritus Sancti de la Congrégation des Sacrements, 14 septembre 1946).
Beauté et excellence de ce sacrement
Le sacrement de confirmation est à tenir en grande estime car il est un puissant moyen d’obtenir le salut plus facilement et plus pleinement. Le catéchisme du concile de Trente exhorte en ces termes le confirmé :
« Souviens-toi que tu es soldat du Christ et que tu dois défendre sa cause. Rejetant donc toute inquiétude et déposant toute fausse crainte, confesse librement ta foi par tes paroles et par tes actes, et tiens pour un honneur de souffrir des outrages et des persécutions pour cette cause ».
La grâce de la confirmation sera conservée si le chrétien prie souvent, observe les commandements de Dieu et la loi de Jésus-Christ, et s’il multiplie les bonnes œuvres sans respect humain, avec zèle et charité.
(Sources : Gasparri/Saint Pie X – FSSPX.Actualités – 26/01/2019)